samedi 24 septembre 2016

1984 de Georges Orwell


Résumé:
De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face.
BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens.
Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance.
Seule comptait la Police de la Pensée.

Pourquoi ce livre?
Ce livre a pour moi toute une histoire. Je l'ai commencé il y a des années. Un livre emprunté à mon père. Je devais prendre le bus entre Marseille et Aix. J'avais pris mon livre pour occuper le voyage. Et puis je me suis faite agressée. Vol à la tire, des petites blessures parce que je suis du genre tenace... Mais j'ai été chamboulée, vous savez le genre d'évènement qui vous fait prendre conscience à 20 ans que vous n'êtes pas invincible, que vous êtes même carrément fragile. J'avais certes gardé mon sac mais perdu un peu de ma superbe! Et dans le bus que j'ai finalement pris après le passage de la police et des pompiers, avec esprit vraiment embrumé et bien j'ai oublié mon livre sur le fauteuil... ça a été la plus grosse perte de la journée et je m'en suis toujours voulu car ce n'était pas mon livre et que mon père devait y tenir. J'ai toujours dit que je lui rachèterais.
Mais avant ça il fallait quand même que je le termine! chose faite grâce à un binôme. Et mon père étant passée ce week-end j'ai enfin tenu ma promesse et lui ai donné...10 ans plus tard!

Mon avis:
Mis à part l'envie de le finir, il faut dire que je voulait vraiment lire ce classique. Un des pères de la dystopie. 
1984 c'est la fameuse histoire de Big Brother, celui qui vous suit partout. C'est la haine absolue dirigée contre Golstein, l'ennemi public n°1, le grand méchant. Et pourtant qui sont-ils? Que s'est-il passé exactement pour que le monde suive cette voie beaucoup trop droite?
On suit Winston, le héros aux idées subversives. Il veut être plus libre, il est persuadé que le système actuel (le Parti) n'est basé que sur des mensonges. Lui-même en est la preuve: chaque jour au travail il doit changer l'Histoire, littéralement, faire en sorte que les archives prouvent ce que dit le Parti. Il a assisté à certains évènement mais qui aux yeux du Parti n'existent pas... 

Le problème c'est qu'il ne doit rien montré sinon il risque d'être dénoncé. Et dans ce genre de situation, on est seul plus que jamais. On ne peut faire confiance à personne, pas même à sa propre famille. Il faut avancer l'échine pliée, point barre. Car de toute façon le système vous pliera. 
On suit donc les questionnements de Winston (existe-t-il d'autres personnes qui doutent comme lui? Pourquoi plier la population sous un tel joug?), on va vivre sa rencontre avec Julia, un rencontre dangereuse. Winston voudra s'impliquer, changer le monde. 
C'est histoire sombre mais que je trouve d'une actualité déconcertante sur beaucoup de points. On voit bien que l'auteur a été marqué par la guerre, son récit est ponctué de petites références à ses expériences. 
Je l'ai trouvé dure cette  histoire et cependant tellement réelle que je ne peux pas l'imaginer se finir autrement. Je n'en dit pas plus c'est déjà beaucoup trop. Il faut partir à la découverte de ce monument de la fiction dystopique. 
Je n'ai pas été déçue par cette lecture, simplement je l'ai trouvé trop dure, peut-être faut-il la lire lorsque l'on est bien fort psychologiquement. 
J'ai cependant un gros bémol: les retranscriptions du Livre, celui écrit par Goldstein qui explique les principes du Parti "La liberté, c'est l'esclavage. L'ignorance, c'est la force. La guerre, c'est la paix." C'est looooong, j'ai plusieurs fois sauté des passages, d'autant plus qu'Orwell ne fait pas que retranscrire un fois, non, il répète par fois les mêmes passages! Arg! Là on tourne plusieurs pages car certes ça expliquent plusieurs principes mais on a compris les grandes lignes avec les propres observations de Winston, j'ai donc trouvé ça un peu trop redondant.
Et du coup à cause de ça et quelques autres longueurs la note de cette lecture va en pâtir. ça reste cependant une lecture marquante qu'il faut avoir lu dans sa vie car elle fait réfléchir par sa modernité, ça ne se démode pas non pas dans l'écriture mais dans les idées.
Je lui donne donc la note de 4/5.

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